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Micro Focus rachète Borland et Compuware Quality Business

Le , par Pierre Louis Chevalier

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28 Juillet 2009

Fin du suspens. Le rachat est acquis.

Micro Focus International plc completes acquisition of Borland Software Corporation

Following the required regulatory filings made in Delaware today, Micro Focus International plc (MCRO.L, “Micro Focus” or “the Group”) has now completed the acquisition of Borland Software Corporation (“Borland”) (the “Acquisition”).
The Acquisition, when combined with the Application Testing / Automated Software Quality (“ASQ”) business acquired from Compuware Corporation (“Compuware”) on 1 June 2009, gives Micro Focus a leading market position in the highly complementary Application Testing / ASQ market. This market is estimated to be worth c.US$2 billion a year and is logically adjacent to Micro Focus’ core application management and modernization business. Both acquisitions meet Micro Focus’ strict financial acquisition criteria. The integration of the Compuware Application Testing / ASQ business is progressing well and it is intended that Borland will also be rapidly integrated into the Group over the coming months.
The move into the Application Testing / ASQ market is consistent with Micro Focus’ stated strategy of extending into logically adjacent market segments in order to expand its addressable market, further develop its customer proposition and create new sources of significant and sustained future organic growth through the extension of its product portfolio.
Micro Focus intends to release its Q1 IMS on Wednesday 12 August and will provide further guidance for the enlarged group at such time.
The readmission of Micro Focus’ Ordinary Shares to the Main Market of the London Stock Exchange and commencement of dealings of its Ordinary Shares under the ticker MCRO.L took place at 08:00 this morning.
Stephen Kelly, CEO of Micro Focus said:
“Completing the acquisition of Borland gives Micro Focus significant incremental scale in the growing Application Testing / ASQ market. The Borland and Compuware businesses are highly complementary, both to each other and to the Micro Focus Application Management and Modernization business. We are making good progress with the integration of the Compuware Testing / ASQ business.”
Source

Entre temps, Laurent Charreyron avait été nommé directeur général de Micro Focus France. Information anodine ? Pas vraiment dans la mesure où cet ancien de Wyse Technology, diplômé de Sciences Po, était passé à 2 reprise chez Borland dont le second à la tête de la filiale française.

Un ancien de Borland à la baguette, est-ce une bonne chose ?

20 Juin 2009
Selon Reuters, Micro Focus a annoncé qu’une autre société serait intéressée à racheter Borland. Le prix d’achat serait de 1,20 dollar par action, alors que le conseil d’administration de Borland avait accepté l’offre de MicroFocus pour 1 dollar par action. En cas d’annulation de la transaction, Borland devrait verser à Micro Focus 3 millions de dollars.

L’identité de cette autre société est pour l’instant inconnue. Elle serait en train d’examiner les comptes de Borland avant de faire une offre définitive. Parmi les noms qui circulent, on note ceux d’Embarcadero et d’Oracle. Embarcadero, qui a déjà racheté la division CodeGear en 2008, pourrait être intéressé par une offre d’outils de modélisation, de gestion de configuration et de tests qui compléterait sa gamme actuelle… à un prix abordable au vu de la chute de l’action Borland. Pour Oracle, qui vient d’annoncer le rachat de Sun, il pourrait s’agir d’une acquisition de niche qui pourrait étoffer une offre d’outils centrée autour de Java. JDeveloper, l’IDE Java d’Oracle, était d’ailleurs basé initialement sur la technologie JBuilder de Borland.
8 mai 2009
Micro Focus fait l'acquisition de Borland et de Compuware Quality Business

Micro Focus fait donc l'acquisition de Borland, spécialisé dans l'ALM, et de Compuware Quality Business, spécialisé dans les solutions de tests et de qualité logicielle.

C'est surtout la fin d'une époque Borland : Borland France en 1991 c'était plus de 100 employés dans un bâtiment réservé à Borland à Vélizy. C'était aussi un rôle majeur dans les solutions pour les développeurs... C'était aussi une autre époque avec une société dirigée d'une main d'artiste par le célébre Français Philippe Kahn, et une filiale française dirigée par la non moins Charismatique Marie-Eve Schauber...

Aujourd'hui qu'en reste t'il ? Les produits Codegear (Delphi, C++Builder, JBuilder) ont été cédés à Embarcadéro. JBuilder à été désintégré par Eclipse et Netbeans en Open Source. Interbase la version commerciale désintégré par sa version Open Source Firebird, C++Builder garde encore quelques fans , mais il arrive seulement en quatrièmement position des EDI C++, derrière Visual C++, Code:blocks, et DevC++ (voir sondage EDI C++ )
Quand à Delphi il garde encore une jolie quatrième place dans le palmarès des EDI (voir le sondage EDI), espérons pour les utilisateurs Delphi qu'ils ne se feront pas larguer par Embarcadéro comme ils ont été largués par Borland...

Pour ce qui est de l'activité ALM de Borland il ne reste plus grand monde en France et le tout est piloté depuis l'angleterre...

Bref la fin de Borland ?

Que reste t'il donc pour les développeurs ? Microsoft, un peu de Delphi, et une déferlante Open Source... (Eclipse, Netbeans, Code:blocks,...)
Micro Focus International plc has acquired Borland and Compuware Testing and Automated Software Quality (ASQ) Business.

Borland is a leading independent player in the Application Lifecycle Management (ALM) market with a range of software solutions to enhance the management of application delivery. These solutions include Application Testing / Automated Software Quality (ASQ), Requirements Management, Software Change Management (and Source Code Management), Project Portfolio Management and Model Driven Development.

Micro Focus International is also acquiring the suite of Application Testing / Automated Software Quality (ASQ) solutions and all related sales, support and development infrastructure (together being the “Compuware Testing and ASQ Business”), from Compuware Corporation (”Compuware”) for a total gross cash consideration of US$80 million.

Stephen Kelly, Chief Executive Officer of Micro Focus said: “Micro Focus’ proposed acquisition of Borland represents the next logical stage in Micro Focus’ growth journey. Our organic performance remains strong as reflected in our trading statement also released today, and this transaction will add new scale and breadth to further develop our customer proposition, in an attractive adjacent market to our existing business. I am confident that our successful track record in effectively integrating acquisitions over the last three years equips us well to deliver value to shareholders from this transaction.”

On the Compuware Quality Products acquisition he says “Micro Focus sees significant value for customers and shareholders in this proposed transaction. Acquiring the Compuware Testing and ASQ business is a logical extension to our existing application management proposition, and we see strong growth potential in this market. Our successful track record of five effective integrations during the past three years equips us well to rapidly harness the benefits of this proposed acquisition.” Source
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Avatar de caliber
Futur Membre du Club https://www.developpez.com
Le 06/01/2010 à 15:33
Après le rachat de Borland et d'une partie de Compuware, Mr Chareyron et Micro Focus décident de licencier une partie des forces vives pour augmenter la marge bénéficiaire des actionnaires Anglo-saxons. Prochaîne étape probable, le déclin de la division Cobol .
Jusqu'où iront les actionnaires de Micro Focus pour traire la vache à lait que sont devenus les clients utilisant le Cobol Miro Focus.
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Avatar de Pierre Louis Chevalier
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 08/05/2009 à 0:49
Grandeur et décadence de Borland, un peu d'histoire

Philippe Kahn, la star française de la Silicon Valley au tapis (juillet 1994)
20% des effectifs licenciés, 400 millions de pertes... Borland est le dernier sinistré de l'informatique.

Le nouveau siège social de Borland, situé aux environs de San Francisco, a coûté 560 millions de francs. Pourquoi dois-je signer cela ?» Un piano électrique et un saxophone dans un coin, une maquette d'avion et un échiquier sur la table Le bureau de Philippe Kahn ressemble plus à une salle de jeu qu'à un espace de travail. Mais, cet après-midi, le Français président fondateur de Borland, un des plus gros éditeurs américains de logiciels, n'est pas «fun». Visiblement, la lettre que lui tend son assistante l'énerve. Peut-être vient-elle de chez Keith Maib, le nouveau directeur général, nommé en mars dernier. La rumeur affirme que ce dernier est là pour «driver» Kahn. «Les membres du conseil d'administration en avaient assez des excentricités de Philippe, explique un de ses amis français. Alors, ils l'ont mis sous tutelle. »
Pendant longtemps, le personnage, haut en couleur, avait amusé les financiers américains. Ils lui avaient pardonné ses chemises hawaïennes, sa passion pour le jazz et la voltige aérienne, ainsi que ses déclarations à l'emporte-pièce sur l'avenir de l'informatique, tant que le succès, et les dividendes, était au rendez-vous. Après tout, c'était le seul «Frenchy» à avoir fondé dans la Silicon Valley une société de cette taille. Au temps de sa splendeur, elle employait plus de 2 000 personnes et réalisait 2,7 milliards de francs de chiffre d'affaires. Mais le management «à la Kahn» a fini par déraper.
Pour la troisième année consécutive, la firme de Scotts Valley (une bourgade coincée à flanc de coteau entre le Pacifique et la Silicon Valley) vient d'enregistrer de très lourdes pertes : 390 millions de francs, après 274 millions en 1992 et 616 millions en 1991. Guerre des prix déclenchée par Microsoft, son ennemi juré, procès perdu contre Lotus (un autre gros éditeur américain), fusion ratée avec Ashton-Tate (une société rachetée en 1991), retards à répétition dans la mise au point des nouveaux produits Le sort s'est acharné sur Borland. Fin mars, au bord du gouffre, le groupe a vendu 800 millions de francs un de ses plus beaux fleurons, Quattro Pro, un puissant «tableur» (feuille de calcul électronique). Et Keith Maib, à peine installé, a licencié 400 personnes, soit 20% des effectifs ! Parmi elles, Marie-Eve Schauber, la responsable de la filiale française.
L'aventure californienne de Philippe Kahn avait pourtant commencé, en 1982, avec toutes les apparences de la «success story». La légende affirme que, fraîchement recalé à l'agrégation de mathématiques, Kahn débarque dans la Silicon Valley à l'âge de 30 ans, sans un sou et sans «green card» (le permis de travail américain). Quelques mois plus tard, après de prétendues nuits blanches passées sur son «computer», au-dessus d'un garage, il met au point un nouveau langage de programmation, le Turbo Pascal (pure affabulation ! lire
l'encadré ci-dessous)). Le 2 mai 1983, il fonde Borland International. Pressé de s'imposer sur un marché déjà très encombré, le Français tente un coup de poker. Au lieu de proposer son logiciel à 600 dollars, comme tout le monde, il casse le marché en le vendant par correspondance à 49,95 dollars
Et ça marche ! «Quand j'ai tout plaqué pour rejoindre Borland, mes copains m'ont dit : "Tu es fou. Tu ne réussiras qu'à placer 300 logiciels !", se souvient un des pionniers. En fait, la première année on en a vendu 20 000 !» Après ce coup de force, le Français passera longtemps pour un «barbare» auprès des concurrents. Qu'importe ! Les programmeurs, eux, trouvent ses produits pas chers et performants. Lui-même accumule les bénéfices et ne tarde pas à s'acheter le jouet de ses rêves, une Porsche blanche, immatriculée «Turbo-Pascal».
Fin 1984, Kahn s'attaque avec autant de succès au marché des logiciels pour entreprise. Sidekick, un petit «organisateur» (un agenda couplé à un bloc-notes et une calculette) tournant sur IBM PC, fait un malheur. Deux ans après sa création, le chiffre d'affaires de Borland dépasse les 20 millions de dollars. Philippe Kahn choisit de fêter dignement l'événement. Il «flambe» 45 000 dollars dans une gigantesque fête, donnée à San Francisco. Déguisé en Bacchus, l'informaticien joue du saxo, tandis que ses 600 invités se ruent sur le buffet ! La suite de la soirée est telle que certains Américains, outrés, vont jusqu'à parler d'orgie
Le 6 juin 1985, l'«événement» sera en «une» du très sérieux quotidien «The Wall Street Journal». Le Français s'en mordra les doigts ! L'article rappelle en effet qu'il n'a toujours pas de «green card». «C'était juste au moment où un grand groupe américain, McGraw Hill, était sur le point de nous racheter, se souvient David Heller, membre du conseil d'administration depuis 1983. Après avoir lu le journal, ils ont tout laissé tomber.»
L'incident convainc le «barbare» de régulariser sa situation et, surtout, de continuer seul son chemin. Début 1987, Ben Rosen, célèbre «venture-capitalist» (il a financé Lotus et Compaq, troisième fabricant mondial de micro-ordinateurs) lui conseille de racheter une autre société de «software», Ansa. Un «deal» en or pour Borland. L'acquisition lui permet, grâce à Paradox, produit vedette d'Ansa, d'accéder à un secteur très prometteur, celui des bases de données (gestionnaire de fichiers électroniques). Résultat : en 1987, le chiffre d'affaires double et dépasse les 450 millions de francs. Puis, en 1989, la firme s'attaque au marché des tableurs, avec le lancement de Quattro Pro. Les ventes doublent à nouveau l'année suivante.
En juillet 1991, Philippe Kahn acquiert, après un an et demi de négociations, une deuxième société, Ashton-Tate, surtout connue pour sa base de données dBase. Catastrophe ! Le morceau va se révéler trop gros à avaler : la proie pèse aussi lourd que le prédateur (environ 1,2 milliard de francs de chiffre d'affaires). Leur fusion tourne au cauchemar et va entraîner 800 millions de frais de restructuration. «Ça a été le début de l'hémorragie», enfonce Karl Wong, analyste chez Dataquest. «Ashton-Tate nous a coûté trop cher, reconnaît François Micol, vice-président pour l'Europe du Sud. Philippe Kahn en veut beaucoup aux banquiers qui lui avaient conseillé cette opération»
L'explication fait sourire ceux qui ont côtoyé le personnage à l'époque. «En fait, Philippe avait développé un complexe d'infériorité : il rêvait de devenir aussi gros que Bill Gates, le "boss" multimilliardaire de Microsoft, numéro 1 mondial du logiciel, raconte un ancien cadre dirigeant. Il s'est lancé tête baissée dans le rachat d'Ashton-Tate et en a sous-estimé les conséquences.» Kahn nie en bloc : «Bill a des problèmes d'ego avec nous, pas l'inverse.» «Tu parles ! insiste l'ancien collaborateur. J'ai vu moi-même Kahn écraser un papillon (le logo de Microsoft en comporte un) et déclarer à la ronde : "Voilà ce que je fais de mon ennemi !"»
L'affrontement entre les deux hommes remonterait au Comdex (grand salon de l'informatique américaine) de novembre 1987. Philippe Kahn, confronté en public à Bill Gates, l'avait alors «mouché».
Piqué au vif, Gates avait, paraît-il, distribué à ses équipes des tee-shirts marqués «Delete Philippe» («Supprimer Philippe»). Projet qu'il mit en pratique fin 1992, avec le lancement, coup sur coup, de deux bases de données, Acces et FoxPro, destinées à contrer la mainmise de Borland dans ce domaine. Fort de sa puissance financière (son entreprise pèse plus de 20 milliards de francs de chiffre d'affaires, dix fois le Borland d'aujourd'hui), il n'hésita pas, à son tour, à casser les prix. Acces était proposé à 99 dollars. A Scott Valley, le produit équivalent coûtait, à l'époque, 795 dollars Joli retournement de l'histoire. Du coup, entre 1991 et 1993, la part de marché de Borland sur les bases de données allait tomber de 47% à 40%.
Toujours au cours de la même période, l'entreprise a perdu du terrain dans le domaine des «tableurs», les feuilles de calcul électronique. Essentiellement en raison de la détérioration de son image : pour un problème de notoriété, un autre grand rival, Lotus, l'a accusé d'avoir plagié un de ses produits. Le procès, perdu en première instance par Borland * la cour d'appel doit bientôt rendre son verdict * a coûté 45 millions de francs en frais d'avocat, heureusement couverts à 80% par les compagnies d'assurances. Mais les opérations de relations publiques engagées pour redresser l'image de la société sont restées à sa charge. «Une vraie fortune», admet Philippe Kahn.
Plus inquiétant, le «boss», tout occupé à se défendre, a complètement laissé filer les affaires courantes. Il n'a ainsi pas vu l'émergence d'un nouveau marché, celui des «suites» (un «package» de trois logiciels vendus pour le prix de deux). Conséquence : Borland est aujourd'hui totalement absent de ce créneau en pleine expansion (plus 55% par an), alors que Lotus, par exemple, y réalise 40% de son chiffre d'affaires.
Enfin, des retards dramatiques se sont accumulés dans la mise au point des nouveaux logiciels. «Nous n'avons rien sorti depuis huit mois, reconnaît Ken Gardner, numéro 3 de Borland, en charge des produits. Mais, d'ici à la fin de cette année, nous allons lancer quatorze nouveautés.» La plus attendue, une version de dBase pour Windows, beaucoup plus facile d'utilisation, est annoncée pour la fin du mois de juin. «Ce lancement sera le plus important de l'histoire de Borland, prévient Ken Gardner. S'il réussit, nous avons une chance de nous en tirer. Sinon»
Le succès de ce produit permettra peut-être à l'entreprise de se remettre à flot temporairement. Pour le long terme, Philippe Kahn compte sur un marché plein d'avenir, selon lui : celui de l'«up-sizing». L'augmentation des capacités des micro-ordinateurs («up-sizing») va nécessiter des logiciels capables de coordonner les travaux de plusieurs PC reliés entre eux ou à des serveurs. Mais le créneau est déjà occupé par une ribambelle de grands groupes et de PME : IBM, Oracle, Computer Associates, etc. Verdict de Peters Rodgers, analyste financier chez Robertson and Stephens, une banque de San Francisco : «Les problèmes de Borland sont insurmontables». L'entreprise, dont l'action en Bourse est tombée en dessous des 10 dollars après un pic à 75 dollars il y a trois ans, pourrait très bien être rachetée pour une bouchée de pain par un concurrent. Philippe Kahn risquerait fort, alors, de devoir chercher un nouveau «job». Qui voudrait encore d'un «barbare» à la tête de Borland ?
De notre envoyé spécial en Californie, Jacques Henno

L'histoire d'un énorme bluff«Ma première société en Californie s'appelait Market In Time, raconte, tout fier, Philippe Kahn. Sur les enveloppes, les initiales MIT laissaient croire qu'il s'agissait du Massachusetts Institut of Technology, la très prestigieuse université américaine. Les prospects se précipitaient sur mon courrier !» L'histoire du «fondateur de Borland» est jalonnée de ce genre de bluff. Il a toujours prétendu avoir inventé lui-même Turbo Pascal, le langage de programmation qui l'a «lancé». En fait, ce logiciel fut d'abord développé par un Danois, Anders Heilsberg, présenté à Philippe Kahn par trois autres Scandinaves, Niels Jensen, Ole Rasmussen et Mogens Glad, propriétaires d'une petite société d'informatique installée en Irlande et baptisée Borland ! Ces trois hommes devinrent les premiers actionnaires, à hauteur de 30%, de Borland International Corporation. L'entreprise que Philippe Kahn affirme avoir fondée seul ! «Ils possédaient les droits internationaux sur Turbo Pascal, avoue ce dernier, gêné. Je les ai échangés contre une participation dans mon entreprise.» Plus tard, il poussa même l'attention jusqu'à éponger les dettes de ses complices en Irlande. Pour mieux acheter leur silence ?

Règlement de comptes à Borland France

Marie-Eve Schauber, directrice générale de Borland France, n'est plus joignable à son bureau. Simple congé de maternité en avril dernier, son départ est devenu «définitif» au mois de mai. Démission ou licenciement ? Philippe Kahn, le président du groupe, fuit la question, et laisse répondre François Micol, le nouveau responsable pour l'Europe du Sud. «Elle n'avait plus sa place dans notre nouvelle structure, explique ce dernier. Nous ne nous sommes pas séparés en très bons termes.» Celle qui avait réalisé une ascension fulgurante chez Borland (entrée à 27 ans comme directrice des ventes, elle prenait les rênes de la filiale français un an plus tard) n'a peut-être pas supporté de voir lui échapper le marketing, la finance et les ressources humaines, désormais regroupés au niveau européen. L'intéressée, pour l'instant, se refuse à tout commentaire Mais pour François Micol, c'est l'heure de la revanche. Débauché de chez Zenith Data Systems en 1990 par Philippe Kahn pour prendre la direction Europe, il s'était heurté pendant quatre ans à la résistance des «baronnies» nationales et, en attendant, était allé vendre des logiciels dans les pays de l'EstMarie-Eve Schauber, directrice générale de Borland France n'est plus joignable à son bureau. Simple congé-maternité en avril dernier, son départ est devenu «définitif» au mois de mai. Démission ou licenciement ? Philippe Kahn, le président du groupe, fuit la question, et laisse répondre François Micol, le nouveau responsable pour l'Europe du Sud. «Elle n'avait plus sa place dans notre nouvelle structure, explique ce dernier. Nous ne nous sommes pas séparés en très bons termes». Celle qui avait réalisé une ascension fulgurante chez Borland (entrée à 27 ans comme directrice des ventes, elle prenait les rênes de la filiale français un an plus tard !) n'a peut-être pas supporté de voir lui échapper le marketing, la finance et les ressources humaines, désormais regroupés au niveau européen. L'intéressée, pour l'instant, se refuse à tout commentaire Mais pour François Micol, c'est l'heure de la revanche. Débauché de chez Zenith Data Systems en 1990 par Philippe Kahn pour prendre la direction Europe, il s'était heurté pendant quatre ans à la résistance des «baronnies» nationales et, en attendant, était allé vendre des logiciels dans les pays de l'Est

Articles de Jacques Henno consacrés aux nouvelles technologies et parus dans Capital (mars 1993-novembre 1999
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Avatar de Alp
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 08/05/2009 à 0:50
Personnellement, je ne parlerai que sur ce que je connais : C++.

Borland a fait beaucoup de mauvais choix pour le C++. Leur business marchait très bien quand j'ai commencé le C++, il y a désormais plus de 6 ans. Toutefois, la norme commençait à évoluer, g++ et Visual C++ commençaient à suivre de mieux en mieux la norme en place, suivant de près les discussions du commité de standardisation du C++. Borland misait toujours toutefois sur ses bibliothèques. Et là, coup sur coup, la déferlante du développement multiplateforme et/ou opensource, la sortie des premières versions express de visual C++, le succès de dev-c++ puis Code::Blocks embarquant GCC sous Windows, et l'amélioration ininterrompue de Visual C++ ont à mon avis fini d'achever Borland C++. Aujourd'hui, je pense qu'il s'agit plus de maintenir la base de code Borland C++ que de construire de nouveaux projets avec...
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Avatar de KristoV
Membre habitué https://www.developpez.com
Le 08/05/2009 à 9:17
C'est quand même une grande page de l'histoire informatique qui se tourne.

Borland, certes sur le déclin depuis maintenant pas mal de temps, a su nous faire plaisir grâce à de grands logiciels sur lesquels nous avons tous (enfin, ceux qui ont commencé dans les 90's ) fait quelques pas : Turbo Pascal, Delphi, Paradox, Interbase...

Quel dommage que cette société n'ait pas réussi à s'intégrer mieux dans le XXIème siècle !
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Avatar de Aquaa
Inactif https://www.developpez.com
Le 08/05/2009 à 10:09
Bonjour

j'avais toujours l'intuition que borland depuis 2002 va couler.

Pourquoi ?

1- ils avait laisser filer leurs concepteurs(gagne pain) dont Anders Hejlsberg, car depuis delphi6 j'ai pas vu de nouveauté sur des produits comme les leurs (j'ai vecu le même senario dans des sociétés dont j'était employé et qu'ont eu le même sort, il ont négliger les compétences technique de certain architecte et en pensant que c'est pas ce qui manque dans le monde de l'informatique.)

2- ils se sont encapsuler dans les produit de Microsoft alors qu'il avait le moyen (rf et rh) en 1998 de de tracer leurs propres chemin dans le monde informatique.

Entre autre je ne pense qu'embarcadero pourra sauver les produits racheté à Borland car les années raté de ces dernier (borland) semble difficile à rattraper
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Avatar de devalender
Membre éprouvé https://www.developpez.com
Le 08/05/2009 à 10:41
c'est vraiment dommage pour une si grande boite de sombré aussi facilement
quand je pense avoir fait mes premiers pas dans le monde du developement avec les produits borland, pascal; delphi, interbase et autres. dommage
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Avatar de ruste
Membre du Club https://www.developpez.com
Le 08/05/2009 à 14:53
Très intéressant l'article sur Philippe Kahn. Je crois que maintenant, Bill Gates peut dire: Philippe Deleted!

Bien que j'ai commencé à programmer avec le fameux BASIC intégré aux anciens PC 8088 et AT, et aussi sur un vieux Zilog, j'ai fais mes premiers pas au collège avec un Turbo Pascal. Ce logiciel étaient réellement excellent, et le code généré par lui était plus performant que celui généré avec le Turbo C++ (il faut dire que ce dernier n'était pas le meilleurs dans son domaine, sinon pour son IDE à la Turbo Pascal). Plus tard, à l'université, j'ai eu le coup de foudre pour le language C/C++, et j'ai fini par me procurrer Turbo C++, sur quoi j'ai passé beaucoup d'heures. C'est dire comment je connais comme dans ma poche les excellents et esthétiques IDE en mode texte de Borland.

Avec l'ère BSD Lite+Linux et Java, j'ai migré au gcc, à XEmacs, à Code::Blocks, Eclipse et NetBeans. Mais je reste très familié avec les produits Borland, et ai toujours été déçu moi aussi de voir cette entreprise avoir toutes les difficultés à maintenir son statut d'innovateur et chef de file dans son domaine. Dommage, car j'avais un préjugé favorable pour leurs produits, lorsque le produit était concurrenciel.

Bref, malgré son déclin, j'ai toujours senti le besoin d'avoir sur ma station Windows mon compilateur Borland C++. Il y en a toujours un de disponible, en ligne de commande, qui peut être téléchargé gratuitement. Je le combine avec Code::Blocks et je l'utilise encore à l'occasion. Même en ligne de commande, il m'est toujours très familié.

Soupir!
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Avatar de Traroth2
Membre émérite https://www.developpez.com
Le 08/05/2009 à 21:33
Pas vraiment étonnant, quand on y réfléchit. Après la vente de Code Gear, c'est à dire de tous leurs produits historiques, en gros, leur catalogue n'était plus vraiment convaincant...
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Avatar de Pierre Louis Chevalier
Expert éminent sénior https://www.developpez.com
Le 09/05/2009 à 15:10
Après la vente de codegear le catalogue de Borland n'était plus vraiment à destination des développeurs individuellement parlant mais des directions informatiques, pour l'ALM (le cycle de vie du logiciel). Je ne sais pas du tout si le succès commercial à été au rendez-vous, probablement pas.

Par contre ils avaient un très bon produit pour la modélisation UML : Together, mais apparement d'un point de vue technique ils ont sorti ensuite des produits avec des problemes techniques assez grave, et coté marketing il ne sont pas arrivés à détroner IBM et Sybase dans le haut de gamme, et dans le bas de gamme il se sont fait griller par l'open source (comme pour JBuilder).

Bref au départ un super produit, à l'arrivée on en entends plus parler (personne ne semble l'utiliser sur ce forum, alors qu'il y à beaucoup d'utilisateurs des produits IBM, Sybase et Open Source...).

Donc le seul produit qui à encore des partisans en nombre c'est Delphi, mais ils l'ont vendu à Embarcadero
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Avatar de Vlade
Inactif https://www.developpez.com
Le 10/05/2009 à 13:37
Pierre Louis je suis d'accord avec toi que Borland avait un vrai joyaux avec Togethersoft.
Le problème a été la perte des meilleurs élements de la R&D en république Tchèque et Russie et le manque de vision sur l'évolution d'Eclipse qui devenait petit à petit incontournable.

En tant qu'ancien de Togethersoft, je trouve cela un beau gachi
Maintenant que Togethersoft est fini vous pouvez toujours acheté de l'Omondo EclipseUML car c'est le même moule et la même origine sauf que Omondo a investi sur Eclipse dés 2002 avec des anciens de Togethersoft tandis que Togethersoft avec borland ont attendu 2005 et s'était trop tard à ce moment.
Borlant versus Eclipse et Togethersoft versus ElipseUML ont été battu technologiquement dés 2006 et complétement "has been" depuis fin 2007 avec des outils java nettement en retard technologiquement.
Il y a rien a récupérer aujourd'hui car il faut toujours 1 minutes juste pour synchronizer une classe "Helloworld" avec le code java si gros diagramme de classe comme ce fût le cas en 2001 or cela aurait dû être corrigé depuis longtemps. L'outil de synchronization permanente avec EclipseUML 2008 est passé d'une synchronization propriétaire type togethersoft entre modèle graphique et java avec une synchronization EMOF (une couche au dessu d'UML) incrémentale à 3 niveaux entre UML Superstructure/diagramme et code java.

J'invite donc tous les anciens utilisateurs de togethersoft à switcher immédiatement sur EclipseUML
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